A travers l’art

L’icône de la descente aux enfers ou de la résurrection

« Des profondeurs du Purgatoire aux dernières limites de la terre. » (Marie de la Providence)

« Aider les hommes à atteindre le but de leur création. » (Constitutions, n°6)

Aider l’homme à se redresser, à être debout, à marcher, à vivre, à sortir des ténèbres…

Éveille-Toi, ô toi qui dors, Homélie pour le grand et saint Samedi – extrait (attribuée à Pseudo-Epiphane de Salamine).

« Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines. Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s’est mis à trembler.

C’est le premier homme qu’il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. Oui c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec lui, pour les délivrer de leurs douleurs.

Le Seigneur s’est avancé vers eux, muni de la croix, l’arme de sa victoire. Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s’écria vers tous les autres : « Mon Seigneur avec nous tous ! » Et le Christ répondit à Adam : « Et avec ton esprit ». Il le prend par la main et le relève en disant : « Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera ».

« C’est moi ton Dieu, qui, pour toi, suis devenu ton fils ; c’est moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui, par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans tes chaînes : Sortez. A ceux qui sont endormis : Relevez-vous.

« Je te l’ordonne : Éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains ; lève-toi, mon semblable, qui as été créé à mon image. Éveille-toi, sortons d’ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible.

Pour lire le texte en entier, c’est ici

Le vitrail de la chapelle des Auxiliatrices à Lucerne (Suisse)

Ce vitrail est un des symboles de la vocation des Auxiliatrices. Il a plusieurs significations :
– Le feu, la souffrance mais aussi le désir de Dieu
– L’eau comme la miséricorde ou l’amour de Dieu
– Dans l’union des deux, il y a le salut, la rédemption, la plénitude…
Ses couleurs chaudes et élancées traduisent l’amour du Christ qui brûle en nos cœurs et les conduit vers la rencontre définitive avec Dieu.

La descente de croix

Tableau de Monique Reynier

« C’est en premier une forme qui s’impose, elle prend toute la place et plus encore puisque les extrémités sont à l’extérieur donc imagées. Le corps est travaillé en transparence et doit sa forme et sa présence au fond qui le fait vivre. La plaie sur le côté recentre le regard car elle correspond à peu près au centre du tableau. La tête fait penser à un masque, non pas de souffrance, mais de changement intérieur. La lumière traverse la partie supérieure du Christ, symbolisant la force de la pensée qui aide au changement d’état et éclaire le visage d’où émane l’espérance d’un monde meilleur. » (Monique Reynier)

Dans notre charisme, il y a…

Dans notre charisme, il y a un cri ;
sa profondeur vous enracine et vous étire.
Il y a les bras ouverts de Celui qui a tout saisi.
Il y a la carence de ceux qui manquent encore.
Il y a la communion promise
et sans frontière.
Il y a l’appel à sortir au large
ou à pousser la charrue avec toute sa chair.
Il y a l’espérance qui n’en finit pas.
Il y a enfin, quand on chancelle,
Quelqu’un qui vous relève encore
et jusqu’au bout.

La ronde des élus de Fra Angelico

« Communion des saints, tu seras ma vie ! » (Marie de la Providence)

« Sa foi [à Marie de la Providence] lui fait découvrir les liens qui unissent les vivants et les morts et lui révèle les richesses de la communion des saints. » (Constitutions, n°3)
« La solidarité qui unit vivants et morts est inséparable de celle qui, sur cette terre, unit tous les hommes entre eux. Entraînées par ce mouvement de solidarité, nous recevons dans l’action de grâces l’universalité de notre mission. » (Constitutions, n° 22)