Une quinzaine de sœurs engagées en pastorale des jeunes se sont retrouvées pour échanger sur leur expérience, particulièrement autour de la question des diverses sensibilités ecclésiales des jeunes accompagnés et des mouvements intérieurs que cela nous fait vivre. Elles rejoignent une large variété de sensibilité et de style de jeunes : de la JOC à la fac catholique en passant par l’ICAM, des jeunes de paroisse ou en centre spirituel, des jeunes découvrant la spiritualité ignacienne ou des jeunes ancrés dedans.
Auxiliatrices en mission auprès des jeunes


Quelques échos non exhaustifs des partages : nous avons observé que les jeunes (18-35 ans) rencontrés ne sont pas cloisonnés dans des appartenances et mouvements d’Eglise. Ce que nous pourrions avoir tendance à catégoriser, eux ne le font pas, naviguant entre différentes propositions, et c’est plutôt bon. Ancrés dans leur époque, ces jeunes subissent à la fois le diktat du « tout, tout de suite » et celui du « ressentir », injonctions qui se ressentent dans leurs demandes : difficulté à s’engager dans nos propositions, besoin d’une expérience forte, etc… Nous avons observé que trois piliers principaux restent attendus par les jeunes que nous accompagnons : la convivialité, la liturgie, et une demande de repères. Suivant les lieux, l’un ou l’autre pilier sera plus mis en avant.
Laure, jeune professe dans la tranche d’âge des jeunes concernés, nous partage ses impressions de la rencontre :
J’ai beaucoup apprécié cette journée et cet échange. J’ai tout d’abord aimé visualiser la diversité des jeunes accompagnés. J’ai aussi beaucoup apprécié de voir et sentir le dévouement de mes sœurs dans des missions qui sont parfois pour elles lieu de combat. Ainsi, le désir d’entrer en relation avec ces jeunes sans les juger mais sans renier ce qu’elles sont, l’écoute et la bienveillance m’ont intimement touchée !
J’ai apprécié le mouvement fait de reconnaître que des éléments importants pour les jeunes, tels que l’adoration, le sacré ou le beau de la liturgie, puissent être de bons moyens pour rejoindre Dieu, même si pour certaines ce n’est pas ce qu’elles choisiraient. Il est important de « ne pas penser qu’il s’agit d’un retour en arrière puisqu’ils ne l’ont pas connu » .
Ainsi, la beauté de l’écoute et la profondeur des échanges m’ont touchée, mais aussi la grandeur du désir et le mouvement de chacune de nous, jeune et moins jeune, de se laisser déplacer sans se renier furent pour moi très beau. L’élan de chacune de nous en sortie est vraiment heureux, et réjouissant