Françoise médite sur les événements que nous vivons, ce vide comme un long samedi saint… qui nous invite à l’espérance.

Voici que, pour beaucoup d’entre nous, nous sommes confinés dans nos appartements et nos maisons depuis assez longtemps déjà, dépendants de la technologie pour communiquer. Voici surtout que nous commençons à mesurer les vides que l’épidémie du covid creuse autour de nous, dans nos affections et nos amitiés, et ce n’est pas terminé. Et pourtant, au creux de ce long samedi saint, cette parole du psaume 30 s’offre à nous comme un cri d’espérance. Oui, Dieu lui-même nous ouvre un passage, comme à travers la mer qui devrait nous engloutir. Nous sentons bien que l’ascèse à laquelle nous nous livrons civiquement n’est pas seulement pour éviter d’être atteints par la propagation du virus mais pour la santé et la sauvegarde des autres et c’est en cela déjà une ouverture. Nous entrevoyons également, sur les effondrements que cette crise provoque dans de multiples domaines, qu’un autre monde est possible et souhaité par beaucoup, plus juste, plus fraternel, plus respectueux de la création. Aussi le psaume 30, qui se conclut par cette invitation forte « Soyez forts et prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur », peut-il résonner en nous d’une façon nouvelle.