Des étudiants en théologie d’Instituts divers se rencontrent

Devant l'église St Sulpice
Laure, étudiante en théologie, a rejoint une petite équipe du Centre Sèvres motivée par la rencontre et le dialogue entre les différentes sensibilités ecclésiales. Ce groupe a sollicité le bureau des étudiants de la Catho et du Collège des Bernardins, qui ont tout de suite répondu présents. Ensemble, ils ont mis en place un projet de rencontre entre les étudiants du premier cycle de ces 3 facultés catholiques de théologie de Paris. Forts d’une première expérience en juin 2022, qui a révélé le désir de rencontre des étudiants des 3 facultés, l’équipe a renouvelé la proposition cette année en l’étoffant.
Des participants témoignent :

Soucieux de promouvoir une culture de la rencontre entre nous et autour de nous, nous étions une bonne trentaine d’étudiants et étudiantes des différents instituts de théologie catholique parisiens (Centre Sèvres, Institut Catholique de Paris et Collège des Bernardins) à nous réunir, dans la joie de Pâques, successivement à l’église Saint Sulpice et à la communauté des Sœurs Augustines de la rue de la Santé, ce lundi 10 avril. Par le jeu de piste dans l’église en équipes mélangées, la prière des vêpres, le repas partagé et de nombreux échanges, nous avons fait connaissance et avons saisi l’occasion de nous entretenir sur les différentes pédagogies de nos lieux d’études respectifs ainsi que sur un certain nombre d’initiatives que nous pourrions porter ensemble à long terme. Cette rencontre s’inscrit dans l’élan de la démarche synodale engagée au sein de l’Église depuis 2021.

Pierre BALA, religieux assomptionniste, Centre Sèvres

Jeu de piste dans l'église St Sulpice

Travaillée par les tensions entre divers courants ecclésiaux, ce projet de rencontre me tient à cœur : je suis convaincue que la connaissance mutuelle est l’une des clefs pour dépasser des préjugés excluants et contribuer à bâtir ensemble l’Église du Christ. La rencontre du lundi de Pâques fut en ce sens une belle réussite. Comme l’an dernier, les vêpres furent un beau temps de communion dans la prière, et les tables étaient bien mélangées pour le repas qui a suivi. Le jeu de piste cette année a rajouté un élément ludique qui a bien plu aux participants présents. S’il faut continuer à penser le format et la date, ces deux rencontres et leurs échos soulignent le désir de rencontre fraternelle et de connaissance mutuelle des étudiants, ce qui donne de l’espérance pour l’Église de demain : consciente de ses différences, mais respectueuse et désireuse de cheminer ensemble à la suite du Christ.

Laure, Auxiliatrice et étudiante au Centre Sèvres

Vêpres chez les sœurs Augustines

La rencontre fraternelle inter-facs parisiennes de théologie du lundi 10 avril fût une opportunité pour partager. Partage autour de la visite de l’église de Saint Sulpice. Partage avec les sœurs Augustines au moment des vêpres. Partage ensuite autour d’une table. Les échanges avec les camarades étudiants théologiques tout le long de la journée furent très différents et toujours en communion. Nous avons pu mieux nous connaître, nous avons partagé sur nos parcours et nos objectifs dans le cadre d’une formation en théologie. Il y avait des échanges profonds et des échanges d’une belle légèreté car nous avons parlé de nous-mêmes. Le choix d’une telle formation n’est pas anodin. En tant que laïc il était très intéressant de pouvoir discuter avec des étudiants qui sont en formation pour être prêtres ou qui font partie d’une congrégation. Pour moi, il est de plus en plus évident que cette formation n’est pas une « activité » pour soi (cela l’était au début, soyons francs). Aujourd’hui je considère que c’est une action pour l’Église et dans l’Église au moment où elle traverse une crise majeure. A travers cette rencontre, on comprend que les études de théologie sont un sport de combat et de fraternité. Une façon de participer en tant que chrétien à ce grand Nous qui nous réunit dans l’Église.

Andrés, laïc, père de famille, cours du soir à l’ICP

Repas partagé chez les sœurs Augustines

Cette deuxième rencontre s’est achevée chez les sœurs Augustines du Saint-Cœur de Marie. Or, elles nous ont précisé être d’une « congrégation hospitalière et non pas enseignante ». J’y vois un signe éclairant.
Grâce à elles, nous nous sommes simplement rencontrés. Nous avons pu prier ensemble puis – j’espère – comprendre les subtilités des différentes formations et apprécier la diversité des personnes, des états de vie et des itinéraires.
Le temps des échanges théologiques viendra. Ceux-ci ne pourront donner les fruits que Dieu veut sans ce terreau de l’hospitalité réciproque.

Edouard, séminariste pour le diocèse de Paris, collège des Bernardins

Le groupe des étudiants de l'Institut Catholique de Paris, du Collège des Bernardins et du Centre Sèvres