« Il faut sortir de la confusion de la honte »

« C’est le moment de la honte », a déclaré le Pape François suite au rapport de la CIASE sur les abus sexuels dans l’Eglise. Anne-Solen explique pour le journal La Croix comment on peut recevoir ce mot.

« La honte témoigne toujours que nous sommes liés les aux autres. Si j’ai honte, c’est que je me reconnais comme faisant partie de cette Eglise qui a blessé, qui a trahi, qui a nié l’humain dans d’autres humains. […] Lorsque la honte apparaît, il y a une prise de conscience d’un irréversible. Elle peut et doit être un ressort pour prendre soin des victimes et œuvrer afin que ces abus ne se reproduisent plus. […]

« Chacun peut s’interroger : en quoi ma manière d’être, de prendre place et d’agir dans l’Eglise a-t-elle pu ou peut-elle favoriser ce type d’abus ? Ensuite nous pourrons élargir notre regard vers l’avenir grâce aux recommandations du rapport de la CIASE. […]

[Dieu] continue d’espérer : cette Eglise qui a manqué à sa vocation, dont je souhaiterais peut-être me désolidariser, le Christ continue de l’appeler à devenir plus humaine. C’est notre capacité à relever notre regard vers Lui, avec courage et humilité, qui nous permettra de prendre soin des victimes et de rendre possible un avenir différent. Cela implique que la justice y ait sa place. »

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