Rencontre des novices au Kenya

Kenya-Novices

Six novices de trois pays différents se sont rencontrées dans le noviciat anglophone de Nairobi du 10 juillet au 1er août.

Ces trois semaines ont été l’occasion d’une première rencontre et d’une découverte de nos cultures. Lors de la première semaine, nous avons pris le temps de nous présenter : notre milieu d’origine, ce qui nous a amenées au noviciat, nos pays respectifs. Dans la suite du séjour nous avons découvert un peu plus Nairobi : nous avons passé quatre jours dans des écoles d’un bidonville, rencontré des Kényans engagés dans des actions sociales, visité Bomas (lieu reconstituant des villages traditionnels des différentes ethnies) et arpenté le parc national de Nairobi avec ses lions, zèbres, buffles, girafes etc.
La rencontre s’est également vécue dans le partage simple du quotidien : cuisiner, échanger, prier ensemble. Et nous avons étudié Fratelli Tutti, encyclique du pape François appelant à la fraternité sociale entre tous, ce qui faisait particulièrement écho à l’expérience concrète que nous étions en train de vivre.

Une rencontre internationale

Marie et Perpetue, novices rwandaises, Cynthia et Eunice, novices kényanes, et leur communauté (Hemma, autrichienne, Jeanne, rwandaise*, Fabiola, mexicaine, et Luisa, indienne, absente à cette période) ont accueilli Christine et Anne, novices françaises, Myriam, une sœur du noviciat francophone de Cergy, et Maria, conseillère générale italienne. Au total, nous avons été 11 de 6 pays et 3 continents différents.

Élargir mes horizons

Les deux noviciats de l’Institut se sont réunis à Nairobi au mois de juillet. Ce fut un temps de grâce plein d’apprentissages, d’écoute, de partage, de fraternité et de prière. Le programme était très profond et intensif, avec des apports d’Auxiliatrices et aussi de personnes extérieures. Une grande place a été donnée à la vie interculturelle ce qui a permis une riche expérience internationale. Cela m’a aidée à élargir mes horizons et à lâcher mes filets. J’ai fait l’expérience de l’internationalité de notre Institut. Je suis très reconnaissante au Dieu Tout-Puissant et à notre Institut qui a rendu cela possible. Je vous embrasse bien fort ! Que Dieu vous bénisse !

Cynthia, novice de 1ère année à Nairobi

Être sœur par-delà les frontières

Je repars du Kenya heureuse de ce que nous avons pu vivre, avec une conscience plus vive de la dimension internationale de l’Institut des Auxiliatrices. Bien sûr, s’adapter à une nouvelle culture et à d’autres manières de faire a pu être parfois inconfortable. Je reste aussi marquée par les nombreuses inégalités sociales à Nairobi. Devoir communiquer en anglais était aussi un défi pour moi et je me suis souvent sentie en difficulté à ce niveau. Mais cette expérience a surtout été source d’une ouverture et de découvertes heureuses. Les échanges avec mes conovices africaines m’ont nourrie. Quelle chance de pouvoir être sœur de personnes venant d’horizons si différents ! Avec le Pape François, je rêve d’une amitié possible avec tout être humain, quels que soient sa culture et son milieu d’origine.

Christine, novice de 1ère année à Cergy

Faire de la place pour les autres

J’ai de la joie à partager avec vous mon expérience durant cette période qui a été pleine d’interactions, de collaboration et de participation, aussi bien dans les activités quotidiennes que dans les différentes occasions comme les sorties ou la récollection. L’apport de Catherine (maîtresse des novices à Cergy) sur Fratelli Tutti a fait grandir ma sensibilité pour les pauvres. Clare (Auxiliatrice en Grande-Bretagne) nous a parlé des fondations des communautés d’Auxiliatrices dans différents pays, et j’ai été impressionnée par le nombre de personnes qui y ont contribué en appelant des Auxiliatrices et en les soutenant. Des laïcs chrétiens de Nairobi sont également venus partager avec nous leur sensibilité aux cris des nécessiteux et la manière dont ils y ont répondu.
J’ai aimé faire en moi de la place pour les autres, ce qui m’a permis de les apprécier et de m’ouvrir pour apprendre de nouvelles choses d’eux. J’ai apprécié la vie interculturelle et l’amour fraternel entre nous. J’ai également trouvé intéressant de voir comment nos différences nous rendent complémentaires. Le dialogue et l’écoute des opinions des unes et des autres nous ont conduites à une compréhension mutuelle. J’ai réalisé à quel point il est beau de vivre ensemble lorsque je suis capable de reconnaître la bonté et le don des autres. Ce fut un moment de construction de notre amitié en tant qu’enfants d’un même Père et sœurs dans un même Institut. La volonté d’apprendre de nouvelles choses et l’empressement à servir Dieu, que ce soit dans la communauté ou dans l’apostolat, ont été la force motrice de l’esprit de famille que les Auxiliatrices vivent dans le monde entier.
Je suis reconnaissante de cette prise de conscience : nous sommes une, nous avons besoin les unes des autres. Je me sens responsable d’avancer main dans la main avec les autres, puisque nous avons le même objectif de ressembler davantage à Jésus qui nous a aimés sans condition.
Je suis reconnaissante envers toutes celles qui ont organisé cette rencontre des deux noviciats qui a été une véritable bénédiction pour moi.

Marie, novice de 1ère année à Nairobi

Former une communauté joyeuse

Ce qui m’a donné le plus de joie dans cette expérience internationale dépaysante, c’est de trouver si loin de la France, dans un lieu inconnu, des sœurs. Avec mes conovices africaines nous venons de mondes bien différents, mais notre désir commun de suivre le Christ dans la vie auxiliatrice abolit les frontières. À travers les tâches domestiques, la prière ou les jeux nous avons vraiment formé pendant ces trois semaines une communauté joyeuse, curieuse, avide de découvertes…
Ainsi je crois que la dimension internationale de l’Institut a pris plus d’importance pour moi ! J’ai en outre perçu combien les enjeux apostoliques sont différents dans chacune de nos provinces, compte-tenu de la réalité sociale locale. Et Marie de la Providence, en nous invitant à « aider à tout bien quel qu’il soit », ouvre large nos horizons

Anne, novice de 2e année à Cergy