Les auxiliatrices font leur rentrée

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À la veille de commencer une nouvelle année avec nos communautés plus ou moins recomposées, nous avons vécu une assemblée en deux temps :

le premier jour avec une trentaine d’invités : personnes rencontrées sur nos lieux de vie ou de travail, collaborateurs, laïcs surtout mais aussi religieuses et prêtres, de 25 à plus de 80 ans…

le deuxième jour « entre nous ».

Notre désir : accueillir avec d’autres un regard sur l’Église, sur la société pour pouvoir nous engager et répondre aux appels que nous pouvons entendre du Christ aujourd’hui. Avec nos invités, le samedi, nous avons prié avec l’envoi des 72 disciples puis nous avons pris un long temps de partage autour de l’engagement de chacun(e) dans le monde et l’Église. Le dimanche, nous avons relu le chemin parcouru ensemble depuis un an, pour regarder ensuite quels pas nouveaux nous pouvons faire.

Échos de quelques participantes :

Une expérience heureuse

Comme tous les ans pour le début d’année nous avons vécu notre assemblée de Province réunissant toutes les sœurs capables de se déplacer. Mais cette année nous avaient rejointes des amis laïcs, prêtres, jeunes ou moins jeunes, pour échanger ensemble sur la mission.
Ce temps fut un enrichissement mutuel par les différences qui sont les nôtres et qui s’exprimaient dans nos échanges. Et la différence des autres nous conduisait nous-mêmes à un partage un peu différent de ce dont nous avions l’habitude.
Ce fut une expérience d’Église. Une Église ou chacun, chacune avait sa place et était reconnu et enrichi du partage de l’autre.
Une expérience heureuse.

Geneviève, Auxiliatrice

Un événement fondateur

L’invitation à votre assemblée de Province a été pour moi un bonheur. Je suis venue sans hésitation. Un premier étonnement a été de constater tous les liens qui unissent votre congrégation et la communauté Magdala. Tant d’entre vous ont accompagné Magdala, ou l’une ou l’autre personne de la communauté. La pérennité de Magdala vous doit beaucoup ! Joie de vous revoir, sans oublier Marie-Luce, qui ne pouvait être avec vous, avec nous, et avec qui j’ai passé 5 mn inoubliables il y a quelques mois.
J’ai aimé être un moment votre sœur, vous qu’on appelle Sœurs, plongée d’emblée dans la même prière conduite par l’une d’entre vous, puis dans le même partage en petite fraternité, dans la même écoute de l’Esprit saint. J’ai réalisé qu’en nous conviant à vivre cette journée, vous répondiez à l’appel que vous avez reçu de votre supérieure générale et de son Conseil : « Allez à Jérusalem avec d’autres ». Jérusalem, lieu de combat, de mort et de résurrection. Je me sens associée maintenant à vous sur ce chemin de Jérusalem.Avec crainte et tremblement, mais aussi joie parce que cela m’habitait, j’ai pris la parole pour vous dire que nous étions à La Barouillère, dans le lieu de votre fondation, et qu’il me semblait que ce 2 septembre 2023 était un événement fondateur, qui ouvrait une nouvelle façon de discerner. Dans ce moment, nous étions ensemble, à égalité d’importance, pour accueillir le don de Dieu pour votre Province, et pour nous tous.
Une de vos amies musulmane nous a provoqués à élargir encore plus l’espace de notre tente. Elle nous a appelés à « nous unir en esprit et en vérité », musulmans et chrétiens, « pour accueillir le Seigneur ». J’ose rajouter… sur ce chemin de Jérusalem !

Jeanne-Marie, de la communauté Magdala, dans le Nord, amie de plusieurs Auxiliatrices

Appelés à cheminer ensemble

« Jésus montait vers Jérusalem. Parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. » Lc 10, 1. Cette Parole a résonné, alors que je découvrais notre assemblée faite d’auxiliatrices et d’amis venus des Galilées européennes, africaines et asiatiques de notre monde. Ces 72, c’était peut-être bien nous… appelés à cheminer ensemble vers une demeure donnée par Dieu. Surprise : une amie de confession musulmane s’était jointe à nous. Avec Jésus, personne n’est enfermé dans une case, tous les ouvriers pour récolter sa moisson d’amour et de vérité, de justice et de paix sont les bienvenus ! Oui le règne de Dieu s’est approché de nous lors de cette assemblée. Nous l’avons bien perçu le lendemain entre auxiliatrices. Dans notre monde en douloureux travail d’enfantement, nous avons relu qu’il nous est donné de passer d’hôpitaux en écoles, de camps de jeunes en Ehpad, de centres spirituels en centres sociaux, gardant au cœur l’espérance que le Seigneur de la paix y soit accueilli.

Marie-Odile, Auxiliatrice

Un beau lien fraternel qui vous unit toutes

J’ai été touchée par les sœurs qui sont épatantes et j’ai pu entre-apercevoir ce beau lien fraternel qui vous unit toutes.
J’ai noté quelques phrases des échanges en petit groupe :
– « Contribuer à l’humanisation de l’homme et par là-même s’humaniser ».
– « Il n’est pas nécessaire d’être assuré de l’avenir pour le bâtir aujourd’hui ».
– « À chaque fois qu’un homme accueille la grâce de Dieu, c’est toute l’humanité qui en bénéficie ».
Une belle moisson, enthousiasmante, en ce début d’année !

Alix, Centre Sèvres, amie d’une Auxiliatrice

Appelés à donner

Voici quelques phrases dites par les unes et les autres et que j’ai notées pendant nos échanges en groupe :
– « Choisis la vie ».
– « Ose donner ta vie pour les autres, là tu trouveras un sens à ton existence », Frère Roger de Taizé.
– On a reçu, cela nous donne envie de donner et quand on donne, on reçoit.
– On ressent un tiraillement devant la quantité d’appels…
– Pensons à la multiplication des pains dans l’Évangile :
o   Ce qu’on a apporté est insuffisant mais c’est ce que Dieu multiplie.
o   La foule est trop grande et pourtant Jésus ne la renvoie pas.
– Le résultat final ne dépend pas de moi. Je n’ai pas d’obligation de résultat.
– « Jetez vos filets à droite, vous trouverez » : parfois il faut jeter ses filets ailleurs…
– « Si l’on ne vous accueille pas… allez ailleurs » : laisser la liberté.

Marie-Françoise, du groupe des Amis des Auxiliatrices