La chapelle de la Barouillère

Construite de 1873 à 1876, elle est de style néo-byzantin. Chaque partie de l’édifice a été conçue pour évoquer les Mystères de la rencontre de l’homme avec son Dieu : attente de l’Ancien Testament (la crypte), Purgatoire (la nef), Ciel (le chœur), retour glorieux de Jésus (le dôme).

La façade est sobre à l’exception du dôme couvert de tuiles vernissées jaunes, blanches et bleues en alternance et en chevrons. Ce dôme symbolise la voûte céleste, le Ciel, lieu de la rencontre définitive avec Dieu.

Quatre statues d’anges en bronze encadrent le dôme : ils sonnent le rassemblement de tous aux quatre coins du monde, en écho à notre désir de participer au rassemblement de tous les hommes, quels qu’ils soient, en les aidant à faire la rencontre de leur Dieu.

La porte est surmontée d’un tympan décoré d’une mosaïque à fond d’or dans le style néo-byzantin : deux colombes boivent à une coupe surmontée d’une croix entourée du monogramme IHS (= Jésus). Les colombes figurent les âmes qui boivent à la coupe du Salut, source de la vie, et qui communient à la vie de Dieu, par la passion du Christ (la croix).

L’extérieur n’a pas changé depuis 1876 mais l’intérieur a subi plusieurs transformations, en fonction de l’évolution des pratiques liturgiques… et des goûts esthétiques. La dernière rénovation est de 2002. L’architecture et l’aménagement intérieur invitent à la rencontre avec Dieu et disent l’espérance, ils invitent à entrer et à passer de l’ombre à la lumière (le chœur).

La porte

Cette porte est la « Porte de l’espérance », l’Espérance étant un aspect important de notre charisme. Ce mot écrit dans des langues différentes – celles des pays où se trouvent les membres de la famille Auxiliatrice – exprime l’universalité de notre charisme. Il est comme une invitation à être témoins de l’Espérance dans notre monde marqué par toutes sortes de violence, d’exclusion, de manque de sens à la vie… C’est bien dans ces situations que se met en œuvre notre espérance, fruit de la foi au Seigneur.

L’autel

Notre charisme est marqué par l’expérience du mystère pascal. Sur cet autel, nous célébrons la victoire de Jésus sur la mort. Cette victoire est mise en évidence par une large déchirure de l’Autel qui crée un espace vide, signifiant le tombeau vide et la résurrection de Jésus. Depuis qu’Il est ressuscité, tout tombeau est déjà fracturé, personne n’y est enfermé à jamais.

Cet espace vide de l’autel nous fait penser aussi aux réalités fracturées de notre monde et c’est dans ce monde brisé, blessé, mais sauvé, que nous sommes appelées à témoigner de l’espérance et de l’amour miséricordieux de Dieu.

L’ambon, lieu de la Parole

Réalisé avec les mêmes matériaux que l’autel, il nous rappelle que la célébration de la messe a deux tables, celle de la Parole et celle de l’Eucharistie. Il fait penser à un arbre enraciné en terre qui ouvre ses mains en geste d’offrande, comme pour dire Amen par notre vie à la Parole reçue.  

Le plateau qui porte le livre s’émince progressivement d’une façon qui appelle un prolongement, vers l’autel, vers la table de l’Eucharistie.

Le pied est traversé en diagonale par quatre bandes transparentes qui évoquent les quatre évangélistes et la lumière que nous recevons en lisant ces Paroles de vie que sont les évangiles.

Le tabernacle

Le tabernacle présente le même jeu d’alternance de bois et de plexiglas que l’autel, mais cette fois le mouvement est vertical, avec des bords dont les lignes brisées rappellent la fracture de l’autel : les deux œuvres se répondent.

Il contient le Corps du Christ qui nous nourrit, nous fortifie pour être à notre tour un Corps formé pour aimer et servir

Par la communion eucharistique, nous sommes invités à devenir dans notre monde, le Corps du Christ en unissant notre offrande à celle du Christ pour le salut de nos frères et sœurs.

La croix

Les griffures sur le bois représentent nos souffrances que porte le Christ. La lumière vient des griffures du bois, des blessures du Christ… de nos blessures. Là est notre espérance.

« En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé… par ses blessures, nous sommes guéris. » (Isaïe 53,4-5)

« Espérant la venue du Règne de Dieu à travers ces étapes douloureuses, nous sommes appelées à rejoindre les personnes et les groupes qui passent par des situations d’épreuve et de croissance. » (Constitutions, n°19)

La vierge de la visitation

Elle est en marche… Démesurément longue, fine, elle tend un bras, une main, proposant ce qu’elle accueille, dans la lumière. Lumière qui renvoie au visage, à son regard, à son sourire. Son regard est annonce, son sourire reste grave. L’autre bras accompagne la marche, il allie la force et la grâce. La marche fait danser les plis de ses vêtements qui l’habillent comme une aile : l’aile de l’Annonciation. Ces plis sont dynamisme et souffle. Ils prennent naissance au creux de l’abdomen. C’est sur un sol chaotique qu’elle avance dans le monde.
C’est la nouvelle Eve.
Taillée dans le roc, patinée du même bleu que l’entrée et la sortie, elle nous invite à cette double démarche d’entrée et d’envoi.