Les professes temporaires de l’Institut se sont retrouvées à Paris pendant trois semaines pour vivre une session internationale, qui a lieu tous les six ans.
Les professes temporaires sont les sœurs qui se trouvent dans l’étape intermédiaire entre les premiers vœux et les vœux définitifs. En ce mois d’août 2024, nous étions 22, ayant entre un et sept ans de vœux : 1 Japonaise, 2 Indiennes, 2 Allemandes, 1 Italienne, 4 Françaises, 1 Mexicaine et 11 Rwandaises : l’interculturalité était au rendez-vous ! Et même si les Rwandaises résidant au Kenya n’ont pas pu rejoindre Paris (problème de visa), nous avons pu vivre la grande majorité de la session ensemble grâce à la visio… et le reste en communion, unies malgré la distance !
Après la messe d’ouverture qui nous a rassemblées comme membres d’un seul corps partageant le même Pain, nous avons commencé notre chemin ensemble. La première étape nous a fait voyager dans le monde entier à travers la présentation de toutes les provinces de l’Institut, et nous nous sommes réjouies de la fidélité et de la vitalité du charisme en tous lieux, y compris chez nos sœurs aînées.
Après une première journée de pause – où, selon les envies, nous avons pu faire du tourisme ou découvrir la communauté de Noisy-Bobigny -, nous avons marché dans les pas de saint Ignace à Montmartre et de Marie de la Providence à Paris et dans La Barouillère pour creuser les fondements de notre vie religieuse. Nous avons aussi eu la chance d’entendre le témoignage de deux sœurs d’Amérique. Une journée sur le thème de Laudato Si’ nous a conduites en Seine-Saint-Denis dans un lieu de dépollution du sol et d’insertion par l’horticulture. Pour le second jour de repos, une partie du groupe est allée à la rencontre des sœurs aînées à Versailles ou à la maison intercongrégation Saint Charles.
La troisième étape de notre itinéraire nous tournait vers l’avenir et nous a amenées, grâce au chemin parcouru pendant trois semaines, à préparer notre contribution pour le chapitre général qui aura lieu en août 2025.
Le programme, concocté par nos animatrices Céline (France), Christine (Allemagne) et Kakali (Inde) et l’équipe générale, était dense et riche, alternant interventions et moments de dialogue en grand groupe, partages et relectures en petits groupes, temps personnels. Pour les plus dynamiques d’entre nous, il y avait encore l’espace pour la détente partagée : balade, badminton, puzzle, soirées interculturelles (origami, danses rwandaises ou indiennes, crêpes…).
Avons-nous été « Plus vite, plus haut, plus fort, ensemble », comme les Jeux Olympiques qui se déroulaient en même temps pouvaient nous y inviter ? Probablement pas plus vite, mais plus haut et plus fort peut-être, et certainement ensemble ! C’était assurément une très belle expérience de fraternité internationale, avec ses défis (notamment la langue), mais surtout beaucoup de joie !
Ecoutez maintenant ce que chacune en dit :
C’était une joie pour moi de retrouver d’autres professes temporaires. Je sens que c’est le moment d’approfondir ma vie auxiliatrice, d’irriguer ma vocation, de découvrir la réalité de l’Institut, de travailler ensemble comme un seul corps. Oui, ce fut un moment de réflexion sur mes vœux dans différents domaines, où j’ai réalisé le lien entre les vœux et l’écologie (Laudato Si’), où j’ai fait l’expérience de nombreuses cultures en partageant nos talents, notre nourriture et nos loisirs. Cela signifie pour moi l’ouverture du cœur à la diversité, l’unité d’un seul corps et la croissance ensemble dans la foi.
Quelle richesse de se rassembler en tant que sœurs d’une même génération ! Vraiment c’était beau, merveilleux, incroyable !
Du fond du cœur, je remercie toutes celles qui ont permis cette rencontre.
Eugénie (Rwanda)
« Dans un climat de confiance mutuelle nous apprenons à nous connaître, à nous comprendre et à nous parler entre sœurs venues d’horizons très divers. Nous croyons que tout effort de communication est porteur d’espérance pour le monde. » (Constitutions n°152)
La session JP internationale a été un voyage passionnant pour relire ma vie auxiliatrice et découvrir beaucoup de grâces dans nos similitudes et nos différences. Grâce à cette session, comme le mentionne le n°152 de nos Constitutions, je suis reconnaissante d’avoir appris à nous comprendre les unes les autres pour porter au monde l’espérance tout en partageant nos dons et nos vulnérabilités.
Takako (Japon)